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SUR LA PAGE DE DOMITILLE FRANC, VANNIERE
Mon histoire
Après 15 ans dans l'Education nationale, j'ai eu envie de découvrir un environnement professionnel nouveau.
A côté de l'image de la vannerie liée au panier traditionnel, j'avais pu découvrir des ouvrages en vannerie poétiques et inattendus. Cette diversité d'expressions avec ce matériau végétal a changé mon regard sur la vannerie.
Par ailleurs, il existe aussi un lien entre la vannerie et le jardin. La vannerie créait donc un lien possible par rapport à ma formation antérieure en aménagement du paysage.
Pour ces trois raisons, j'ai passé huit mois à me former pour passer un CAP vannerie à L'EREA René Pellet à Villeurbanne.
J'ai alors découvert un univers d'une richesse que je ne soupçonnais pas.
Le respect de la nature, la patience dans le partage de leur savoir-faire ont été des qualités communes à mes maitres de stages. Je les en remercie.
Les vanniers que j'ai pu rencontrer travaillaient bien sûr de façons très différentes. Mais ils partageaient tous cette préoccupation de créer des objets beaux et utiles.
A mon tour, j'ai créé mon atelier de vannerie. Tresser des ouvrages de vannerie traditionnelle est pour moi une activité paisible qui me demande de la concentration. Par ailleurs, j'essaye de réaliser des créations plus personnelles. Je travaille sur la forme que je souhaite donner à l'ouvrage jusqu'à ce que l'objet final me semble harmonieux. Parfois un panier reste inachevé le temps de trouver une solution technique ou un morceau de bois qui lui amène son équilibre.
J'espère que les objets que je fabrique vous seront agréables au quotidien.
La vannerie : la transmission du geste
La vannerie est l'art de tresser les végétaux. Il est difficile de trouver des vanneries datant de la préhistoire puisque les fibres végétales se dégradent assez vite dans la nature. Le panier le plus ancien que l'on ait retrouvé a plus de 10 000 ans. Il a été retrouvé dans le désert de Judée en Israël.
Les techniques de tressage des végétaux se sont donc communiquées de vannier en vannier.
En France la vannerie s'est notamment transmise dans le monde rural. Elle s'apprend par une imitation du geste. On apprend à positionner les mains correctement sur l'ouvrage pour bloquer, tirer, cordeler.
Il existe aussi des moments d'échanges entre vanniers originaires de différents régions et pays. Ces partages de savoirs faires sont porteur d'une nouvelle créativité.
D'où vient l'osier?
L'osier est la tige de l'année du saule.
Parmi les saules, il existe différentes espèces cultivées pour la vannerie. Elles vont être choisies d'une part pour leur adaptation à un terroir donné et d'autre part pour leurs qualités vannières. On peut découvrir une vingtaine de variétés de saule différentes dans les salicetum (arboretum spécialisés en saule).
Les différentes couleurs de l'osier sont liées à l'espèces du saule, à l'ensoleillement, aux caractéristiques de la parcelle. Même si les couleurs peuvent paraitre variées et contrastées, l'osier n'est pas teint. La couleur de l'écorce est la couleur naturelle.
Par contre on distingue l'osier blanc qui est l'osier écorcé et l'osier brut (qui a gardé son écorce).
Avant de tresser l'osier on le trempe pour qu'il redevienne tressable. L'osier blanc est trempé une à deux heures (en fonction de la taille des brins). Par contre l'osier brut est trempé environ une semaine (quand la température est supérieure à 8 degrés), voire quinze jours (quand la température est inférieure à 8 degrés). Par conséquent, en hiver, pour les commandes d'ouvrage en osier brut, le délai est de quinze jours minimum.
L'osier que j'utilise pour mes vanneries vient majoritairement de Mâcon. Depuis trois ans il a été cultivé sans traitement phytosanitaire. L'osier que j'utilise est juste trempé dans l'eau afin d'être tressé.
Il existe beaucoup d'autres végétaux tressés. En fonction des régions, on trouve des traditions vannières liées au châtaigner, au noisetier, au cornouiller, à la clématite, à la canne de Provence, à la myrte, au jonc, au chèvrefeuille, à la ronce. Et la liste n'est pas exhaustive!
Un artisanat respectueux de l'environnement
Zéro déchet
La vannerie a décliné dans les années 60-70 avec l'arrivée du plastique. Actuellement, nous essayons de diminuer notre consommation de matière plastique. En effet, se décomposant lentement, il est une source de pollution importante dans la nature. A l'inverse, un objet en vannerie est en bois, donc compostable. Par conséquent, il est naturel que les objets en vannerie soient de retour dans notre quotidien.
Par ailleurs, la vannerie artisanale ne produit pas de déchet.
On n'utilise presque jamais la totalité du brin pour un seul ouvrage. Il reste souvent les extrémités : les pieds ou les cimes. Cependant, on réutilise les cimes dans des ouvrages plus petits (mangeoires à oiseaux, petit panier pour enfant). On récupère aussi les pieds pour réaliser des fonds de paniers, ou bien des tressages catalans.
Les plus petites chutes, terminent en petit bois pour alimenter le feu.